Mercredi 1er octobre, 8
heures : départ de Funchal (Madère) pour Graciosa, petite
île au Nord-Est des Canaries. 280 milles, avec une prévision
météo de 10 à 15 nœuds de vent dans le bon sens.

Pendant le petit déjeuner, nous admirons un magnifique
arc en ciel sur Funchal que nous venons de quitter.
Avant même que nous ayons fini, le premier coup de vent
est sur nous : 35 noeuds de vent (force 8) et nous avons
encore toute la toile! Le capitaine, qui voit habituellement
ces choses venir était trop intéressé par ses tartines..
D'où le premier record de
dépense de calories de la capitaine pour border les
voiles après les avoir choquées pour éviter les départ
au lof... Avec en prime une gaffe et une latte à l'eau,
bilan de notre premier grain tropical du voyage!
Le deuxième record ne tarde
pas, car le vent s'établit à 30 noeuds (force 7) et
comme les vagues nous arrivent par l'arrière du bateau,
nous partons au surf : le bateau
atteint la vitesse de 12,7 noeuds (moyenne sur 30 secondes).
Heureusement nous avons bien réduit la toile : 2 ris
dans la grand voile, le génois enroulé de moitié, c'est
donc parfaitement gérable.
Nous battons ensuite le record de la nuit la plus
inconfortable, avec un bateau qui bouge tellement qu?il
est vraiment difficile de dormir..
Les jours se suivant et ne se ressemblant pas, le lendemain
est plus calme et nous mettons les lignes pour pêcher.
Bilan de la journée : 9 bonites; record de pêche (en
valeur car on a déjà pêché 32 maquereaux en Galice)
et deux garçons très fiers de leur prise..
Au réveil, nous avons eu la surprise de voir notre
premier exocet (poisson volant), confirmant bien que
nous arrivons dans des latitudes tropicales.

Nous regardons notre vitesse baisser avec inquiétude
car nous avions un moment espéré éviter une deuxième
nuit. Finalement, le vent revient et nous arrivons à
1 heure du matin au port, après une traversé
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