Depart pour Cadix

01/07/04

Jeudi 1er juillet, 11h30 locale : nous partons dans environ 1 heure pour Cadix, pres de 1000 milles soit probablement 6 a 7 jours de mer.

Nous y retrouverons notre Tristan avec son Papi et sa Mamie, nous avons hate de les revoir !

Le check meteo est plutot relax : deux jours de moteur au programme puis 10 a 20 noeuds par le travers. Pas de grosse perturbation au programme et c'est tant mieux (on a deja donne!!).

Nous venons de recevoir notre nouveau telephone iridium et serons donc a nouveau joignables par SMS via internet, rubrique 'send a message' avec le numero suivant (inchange) : +88 16 31 51 28 89. A tres bientot donc...

Nous donnerons tous les deux jours environ notre position et quelques nouvelles; il y aura donc des infos sur le site, et puis pendant la traversee j'ecrirai sur les Acores et Corentin sur les Bermudes : il y aura plein de nouveautes vers le 7 /8 juillet, ici la vie a été trépidante et riche en amis, paysages, decouvertes etc...

A tres bientot et bonnes vacances a tous

Bea pour Glazik

Régate avec les deux Outremer entre Açores et Gibraltar

Jeudi 1er juillet

Nous larguons les amarres en direction de Cadix et de notre Tristan qui nous y attendra vers le 8.

La météo annonce de la pétole pour 3 jours, puis 20 noeuds de vent par le travers.
Nous partons le coeur gros car après c'est l'Europe continentale, donc le retour....

Nous avons dit au-revoir à nos amis qui repartent pour la plupart vers l'Atlantique, à l'exception des Outremer qui filent aussi sur Gibraltar..

Vendredi à 6 heures

En prenant mon quart dans le lever de soleil, j'aperçois furtivement une énorme queue de baleine qui s'enfonce dans l'océan.
Voilà ce que tout l'équipage aura vu de ces si nombreuse baleines des Açores... nous serons presque tous passés à côté sans les voir.

Zed et Mimosa sont partis 3 heures après nous. Ces Outremer, on ne peut les battre que par très petit temps (Glazik avance dès 5 à 6 noeuds de vent, un souffle!) ou au près serré.
Mais eux sont au moteur à 5 nœuds et plus alors que Glazik sous voile n'est qu’à 3 ou 4 noeuds.

Les jours passent tranquilles : c'est finalement plutôt « cool » la pétole! .

Dimanche 4

Nous entendons Zed et Mimosa à la VHF. Ils ne sont qu’à 12 milles.

Le groupe électrogène ne marche plus... Ronan répare sous spi pendant 2 heures et cela remarche. Un sacré bricoleur ce capitaine!.

Le vent arrive, un peu trop même. Nous attaquons 36 heures de vent entre 25 et 35 noeuds dans le 60°, avec une mer qui se forme et sans capote, cela signifie que la machine à laver recommence dans le cockpit et l'eau rentre.

Bien sûr c'est le moment choisi par le réservoir d'eau avant pour fuir et se vider dans les fonds. Il a tellement tapé qu'il est sorti de son emplacement.
Bref, c’est toujours une partie de plaisir... On fait le gros dos.

Les quarts se passent obligatoirement derrière le poste de barre, là où il y a le plus d'eau et de vent, pas possible d'ouvrir le moindre livre.

Méditation, réflexion au programme. C'est toujours la mer qui décide!.

Il faut dire qu'avec Zed et Mimosa à portée de VHF, c'est beaucoup plus sympa, on s'envoie des encouragements, ils nous rassurent en nous disant que le vent va adonner, OUF !

En effet le lendemain cela va beaucoup mieux, le vent passe dans le 110 puis 120, Glazik est plat à part l'inévitable roulis.

Le capitaine est content, nous avons repris sur les Outremer en faisant de la vitesse alors qu'eux faisaient du cap

La nuit, forts de l'expérience départ au lof, nous affalons la GV par 28 noeuds de vent et continuons à 8 noeuds sous génois enroulé..

Au petit matin, nous avons le Cap Saint Vincent en vue !

Egalement en vue un impressionnant rail de cargos, j'en vois d'un seul coup 7 qui arrivent à la queue leu leu, voilà qui m'occupe un bon moment...

Nous sommes convenus avec Zed et Mimosa de faire une petite escale à Sagres, premier mouillage derrière le Cap, où nous arrivons vers 8H du matin (10H locale).

Zed est arrivé seulement 4 heures avant nous, Ronan est très fier d'avoir réussi à tenir tête à ces super catas.. .

Baie magnifique, protégée par de hautes falaises, lieu mythique d'Henri le Navigateur, celui qui lança toutes les grandes expéditions marines mais ne navigua jamais ou très peu.

Zed fait le ramassage (notre annexe est toujours dans son sac dans la soute à voiles), et nos 7 enfants sont largués seuls sur la plage pour leur plus grand bonheur. Une petite déception cependant : l'eau est à 15,5 degrés !!!

Le temps de sécher les affaires, prendre une douche «à plat», ranger, prendre un bon café sur la plage et nous relarguons les amarres vers midi, direction cette fois

Cadix où nous devrions arriver demain matin.
L'escale nous a fait un bien fou, d'autant que maintenant nous sommes à l'abri de la houle et les 25 noeuds de vent portant nous offrent une navigation de rêve, d'autant plus appréciée que les jours précédents étaient difficiles.

Au bout de quelques heures, nous divergeons de la route des Outremer qui vont direct sur « Gib » alors que nous partons sur Cadix. Nous espérons les revoir dans une semaine à Minorque.

Arrivée à Cadix (Santa Maria, juste à côté) par un temps radieux, joie de revoir Tristan, Papi et Mamie. Et surtout de les voir jouer tous les trois à nouveau,

Corentin nous ayant avoué , comme Tristan, que ce qui lui avait manqué le plus c’était son frère...

Nous avons peu de temps pour profiter de Santa Maria et ses jolies ruelles étroites, ses maisons blanches et roses avec balcons en fer forgé.

Ronan «usine» : réparation de la capote avec les pièces apportées par papi, refixation du pilote; je fais les lessives, l'avitaillement, internet.

Pendant ce temps, les enfants vont à la piscine de la marina avec Mamie.

La météo pour Gibraltar n'attend pas, nous devons repartir car après nous risquons d'être coincés plusieurs jours.

Nous repartons le 9 juillet à 23H30.

Nous savons par les SMS iridium que Kadavu et Imagine passent le détroit demain, nous devrions donc retrouver les deux autres Outremer dans le passage ou après.

La première nuit est agréable, mais le réveil est costaud : 25 noeuds au près serré, nous tirons des bords en direction de Tarifa.

Le capitaine et son second sont vraiment fatigués mais.. Il faut faire quand même !

Au moins le soleil est là, nous avons une capote qui nous abrite des paquets de mer et les enfants, tout à leur joie des retrouvailles, jouent très sagement à l’intérieur.

Nous craignons simplement que dans le détroit cela ne forcisse.

Tarifa approche à grands pas, nous comprenons pourquoi c'est un site de planche réputé mondialement. A 7,5 milles seulement des côtes du Maroc, il y a un de ces vents !

Puis nous voici aspirés : magie de ce détroit mythique; à bâbord, la côte pelée espagnole, ses buildings et ses plages. A tribord, si près, les montagnes du Maroc.

Le courant nous emporte à deux noeuds et, miracle, le vent tombe. Le plus dur est bien derrière nous. A 18 heures, nous passons devant le fameux rocher de Gibraltar, puis à nous la Méditerranée, son eau chaude et sa pétole............. Moteur !

 
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