Jour 1
Départ de Brava pour 24h de navigation TGV -
215 miles parcourus soit une vitesse moyenne de 8,9
noeuds, record !
Glazik fonce tout droit vers l'ouest, le vent et les
vagues de travers. Sur le pont, le ciré jaune
est obligatoire, c'est la machine à laver.
A l'intérieur, le combat s'organise entre aération
et lutte contre l’humidité. Comme toute
première navigation de nuit, pas beaucoup dormi
parce que pas encore fatigué.
Jour 2
Toujours beaucoup de vent, Glazik avale 190 milles
(7,9 noeuds), la navigation devient plus confortable
avec le vent qui tourne NE. RAS sauf le pilote automatique
qui décroche de nuit pendant le quart de Béa
(génois à contre par 15 nœuds de
vent, c'est pas top) ce qui oblige le capitaine à
bondir de sa couchette pour rétablir le cap à
l'ouest.
Le rythme des quarts s'installe : Papi de 21h à
1h, Ronan de 1 à 5h puis Béa de 5 à
9h.
Jour 3
Les Alizés poussent toujours très fort
– 183 milles (7,6 noeuds). Bêtise, départ
au lof quelques secondes après avoir hissé
le spi par 20 nœuds ou plus de vent réel
... et surtout mer formée. Le capitaine s'attendait
à 15/17 noeuds, mais le temps de hisser, le vent
s'était levé. La sanction reste clémente
: un tibias écorché, une mâchoire
de bastaque éclatée, un spi déchiré
sur un mètre (vite réparé avec
de l'adhésif magique!).
Bonne pêche : 2 daurades coryphènes de
course pêchées par 8 noeuds.
En 3 jours, nous reprenons 121 milles sur Tomadji parti
24 heures et 175 miles d’avance avant nous.
Jour 4
Les Alizés baissent un peu – 160 milles
(6,7 noeuds). Corentin travaille bien avec Béa
pour le français et la musique, Papi pour « sciences
et technologies » et le capitaine pour les
maths et le dessin.

Miam miam le gâteau au chocolat de Béa
et Alix.
Jour 5
La météo se complique et les alizés
s'évanouissent à cause de grosses dépressions
plus au nord – 92 miles seulement (3,8 noeuds).
Très peu de vent donc et même rien du
tout pendant 2 heures le soir (=2 heures de moteur)
et 2 heures la nuit (=2 heures à bouchonner-
traduction de Béa : se laisser dériver
sans aucune voile.
Jour 6
Petite brise, spinnaker le jour et génois tangonné
la nuit, 137 miles (5,7 noeuds). Nous pêchons
2 gros thons … et hop 15kg de poisson dans le
frigo!
Jour 7
Zone de calme intertropical avec du vent tournoyant
uniquement sous d'énormes nuages tout noirs,
trombes d'eau douce en prime, Glazik est rincé
- 125 miles (5,2 noeuds).
En pleine nuit sous un gros nuage avec de la pluie
et du vent tournoyant, le génois tombe et chalute.
Béa et Papi bondissent en pyjama.
La manille de têtière de génois
s'est dévissée aidée par des voiles
qui claquent depuis maintenant 3 jours. Nous continuons
sous trinquette puis bientôt au moteur en attendant
le jour pour monter en haut du mât et réparer.
Jour 8
Les Alizés semblent avoir définitivement
disparu, toujours ces gros nuages et cette petite brise
qui tourne et nous oblige à beaucoup manœuvrer
les voiles – 135 miles (5,6 noeuds). Tomadji en
vue puis rejoint à 14 heures à la faveur
d'un grain (un de plus) malgré un empannage de
spi très limite (bêtise).

Émotion de naviguer bord à bord par 43°
ouest. Les enfants se parlent à la VHF.
Nous sommes à mi-parcours. La Martinique c'est
1000 miles plus à l'ouest ... et miracle les
Alizés de NE reviennent !
Jour 9
Les Alizés sont bien là, c’est
cool, pas une manœuvre ni même un réglage
de voile de la journée – 165 milles (6,9
noeuds). Le capitaine coupe les cheveux d'Alix, Béa
bronze et Papi fait de la « science et techno »
avec Coco.
Miam miam les beignets de thons. Dommage, un bel espadon
se libère à un mètre du tableau
arrière ...
Jour 10
Les Alizés nous lâchent à nouveau,
pas un nuage, spi par une petite brise de S-SE –
108 miles (4,5 nœuds).
Le pain et le yaourt du bord atteignent des sommets
avec sacrée Béa.
Jour 11
idem avec 3 heures de pétole et de moteur ainsi
que la visite de dauphins - 112 milles (4,7 noeuds).
Miam miam le crumble de béa avec de la compote
à la place des pommes ! – on fait avec
les moyens du bord (sens littéral)
Jour 12
Les Alizés et les affaires reprennent dans la
nuit – 127 milles (5,3 noeuds). Nous naviguons
24 heures de concert avec un cata inconnu.
Frayeur cette nuit quand un pétrolier (le seul
aperçu de la transat) nous coupe la route de
nuit à moins de 1 mile.
Jour 13
Glazik déboule tout droit voiles en ciseaux
– 163 milles (6,8 noeuds). Le cata toujours en
vue sur babord fait soudain une manoeuvre bizarre, homme
à la mer?
Glazik se déroute. Le cata (Vuela – USA)
vient de pêcher un thon de 30kg !
Des dauphins viennent nous rendre visite. A midi, il
reste 390 miles, nous commençons à penser
à l'arrivée … qui sera vraisemblablement
après-demain dans la nuit.
Jour 14
Météo et allure identique toujours sous
pilote automatique – 160 milles (6,7 noeuds).
L'activité intense à bord ne nous laisse
pas le temps d'envoyer le spi!
Corentin cnède et nous cnédons avec lui.
Alix produit du contenu pour le site internet et sa
rubrique « le coin d’Alix ».
Papi attaque son 4ème livre de la transat. Béa
et Corentin leur 5ème.
Le capitaine joue à monter des clips vidéo
avec PC et caméscope.
Re-coucou des dauphins. Dans la nuit, nous croisons
encore 2 bateaux dont Samos, des Brestois déjà
croisés au Cap Vert. Les bateaux convergent,
il reste 227 milles.
Jour 15
Toujours tout droit, cap à l'ouest, voiles en
ciseaux et du vent, les alizés, les vrais!! A
midi il reste 67 milles. Grand nettoyage à bord.
Toujours rien à la canne à pêche,
vive le corned-beef en boite de conserve.
Nous scrutons l'horizon.
16H15, « Terre en vue !». Grande
excitation à bord. Alix jubile, la Martinique
c’est son paradis.
Approche de nuit.
Emotion de sentir la terre après 15 jours de
mer. 1 heure du matin locale, nous mouillons par 10
mètres de fond, Grande Anse d’Arlet. Silence,
douceur et calme du mouillage. Elle est pas belle la
vie ?

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