TRISTAN pour Marie-Laure (05/12)

voyage autour de l’Atlantique, 2003-2004

Je me présente, Je m’appelle Tristan; j’ai 7 ans et je suis à François d’Assise depuis l’école maternelle. Cette année, je suis parti faire le tour de l’Atlantique en bateau avec toute ma famille, à bord de Glazik, un voilier de 14 mètres.

A bord, je suis :

  • le responsable des drapeaux : c’est moi qui mets le pavillon de courtoisie quand on entre dans un nouveau pays (il paraît que c’est important parce que les gens du pays ne sont pas contents si on oublie de le faire)
  • le responsable du bout de l’annexe : c’est moi qui accroche l’annexe au bateau pour qu’elle ne parte pas avec le courant (l’annexe est le petit bateau qu’on gonfle et qui nous permet d’aller un peu partout à terre)
  • et c’est moi qui, le midi, suis chargé de mettre la table, débarrasser et essuyer la vaisselle.

 

Notre tour de l’Atlantique passe par les pays et régions suivantes :

  • Départ de la Trinité (Bretagne)Iles Scilly (Angleterre)
  • Sud-ouest de l’Irlande
  • Galice (nord-ouest de l’Espagne)
  • Portugal
  • Iles Madère
  • Iles Canaries
  • Iles du Cap Vert
  • Puis, nous traversons l’Atlantique vers les Antilles que nous ferons de bas en haut, pour repartir depuis les Bermudes vers les Açores, Gibraltar, l’Espagne puis la France (Méditerrannée)

Diversité des paysages côtiers

J’ai vu beaucoup de types de côtes différents :


  • Les plages bien sûr, qui sont avec du sable blond le plus souvent, mais aussi avec du sable noir : en effet, sur les îles volcaniques, le sable est souvent de la couleur de la roche volcanique, marron/gris (on dit pour simplifier « sable noir »
  • Des collines verdoyantes qui tombent directement dans l’eau comme en Irlande par exemple

  • Des falaises abruptes qui tombent dans la mer en granit comme en Irlande en roche volcanique, comme à Madère ou aux îles Canaries
  • Des dunes, comme ici à Boavista (archipel du Cap- Vert)

Le saviez-vous ? Mon papa et ma maman m’ont dit que :

  • 80% des côtes de l’île de Madère sont des falaises, dont 50% font plus de 100 mètres de haut avec un quasi record mondial d’un tombant de 575 mètres. C’est sûrement vrai. Moi, à Madère, je ne suis pas allé à la plage mais me promener dans la montagne et dans des champs de bananiers !
  • Pareil aux îles Canaries : sur 350 km de côtes, l’île de Tenerife, par exemple, compte plus de 225 km de falaises. Sur les 50 km de plages disséminées tout autour de l’île, il y a 35 km de plages de galets et de gravier. Heureusement, moi je me baigne souvent à partir de la jupe arrière de mon bateau !
  • Le point culminant de l’Espagne n’est pas dans la chaîne des Pyrénées mais sur l’île de Tenerife aux îles Canaries (Espagne). Il ne s’agit pas du Mont Blanc (4807 mètres) mais du Pic du Teide (3718 mètres). Moi, je l’ai vu longtemps au dessus des nuages en partant des îles Canaries vers le sud-sud-ouest en direction des îles du Cap-Vert.

Aménagement des côtes

Il y a plusieurs types d’aménagement des côtes :

  • pour diriger les bateaux
  • pour protéger les bateaux du vent et de la houle
  • pour fabriquer de l’énergie et de l’eau
  • et peut-être d’autres aménagements auxquels je n’ai pas pensé

Aménagements côtiers pour diriger les bateaux

 

Les balises et les bouées :

  • elles sont toujours placées à côté de récifs dangereux avec un code pour dire si elles sont au nord, à l’ouest, à l’est ou au sud du danger.
  • les balises sont construites directement sur le rocher (en béton par exemple); les bouées, quant à elles, flottent attachées au fond de la mer par une grosse chaîne.
  • par temps de brouillard, on ne peut pas les voir; les bouées sont souvent équipées d’un système qui leur permet d’émettre, avec la houle, un bruit pour qu’on puisse les entendre à défaut de les voir.
  • ici au Cap Vert il n’y a pas une seule balise : on a intérêt à bien regarder la carte car il y a des récifs partout.

Les phares :

  • ils permettent d’éviter aux bateaux, la nuit, de faire naufrage sur les côtes. Chaque phare a son propre code visuel (des scintillements ou des occultations) pour qu’on puisse, en se repérant sur une carte marine, l’identifier avec précision.

Aménagements côtiers pour protéger les bateaux du vent et de la houle : les ports

Il y a plusieurs sortes de ports :


Ports de plaisance de l’île de la Gomera
(ïles Canaries)


Port de pêche de Muros (Espagne)

Petit port de commerce de l’île de Sal
(archipel du Cap Vert) :
on voit bien les containers à gauche

  • Les ports de plaisance pour les bateaux de plaisance (voiliers comme nous, mais aussi bateaux à moteur)
  • Les ports de pêche pour les bateaux professionnels de la pêche
  • Les ports de commerce pour les bateaux qui transportent des marchandises ou des passagers (cargos, pétroliers, etc…)
  • Les ports de guerre pour abriter les bateaux de guerre (mais là désolé, je n’ai pas de photos)

Aménagement côtiers pour fabriquer de l’énergie et de l’eau

 

Les éoliennes :

  • Ce sont des machines qui permettent de transformer l’énergie du vent en électricité. Il y en souvent sur les bateaux mais aussi sur les côtes là où il y a beaucoup de vent. Moi j’en ai vu beaucoup en Galice (Espagne) mais aussi à Porto Santo et aux Canaries.

Les usines de dessalinisation :

  • Ce sont des usines qui transforment l’eau salée en eau douce. Nous en avons un à bord, c’est très pratique mais bien sûr ce n’est pas une usine : il fabrique 90 litres à l’heure. Dans la plupart des îles que nous avons vues, l’eau douce provient d’une usine de dessalinisation.

 

Activités du bord de mer

Le tourisme :

Le bord de mer attire de nombreux touristes qui apprécient les bains de mer, les jeux sur la plage, les promenades dans les dunes etc… Aux îles Canaries, c’est le tourisme qui apporte le plus d’argent dans l’économie. Avec tout cet argent, on fait travailler les gens, on construit des routes, etc…

La pêche :

Au Cap Vert, les eaux sont très poissonneuses et on pêche beaucoup de thon rouge (nous-mêmes nous en avons pêché un de 12 kilos!) et de langoustes. Cela permet aux habitants de se nourrir mais aussi de gagner de l’argent. Nous avons vu des usines de conserves de thon.

Au Portugal, on pêche surtout des sardines. A bord nous avons appelé le Portugal le pays de la sardine.

En Galice, c’est la pêche qui est la principale ressource de la région; la Galice est le premier producteur espagnol de mollusques.

Les transports :

La mer est l’un des moyens de transport les moins coûteux. C’est pour cela qu’il y a de nombreux ports de commerce sur les côtes avec des cargos, des pétroliers, etc… qui déchargent leur cargaison qui sera ensuite acheminée vers sa destination finale, le plus souvent par la route ou le train. Moi j’ai vu beaucoup de cargos, pétroliers, porte-containeurs en traversant la Manche et le golfe de Gascogne.

Faune aquatique de la façade est de l’Océan Atlantique Nord vue par Tristan entre l’Irlande (52°N) et les Iles du Cap Vert (16°N)

En Bretagne (France) et aux îles Scilly (Grande-Bretagne), j’ai pëché beaucoup de maquereaux et vu quelques dauphins.

En Irlande, j’ai vu des phoques, des cygnes dans des baies abritées et partout partout des dauphins qui venaient nous dire bonjour et jouer avec l’étrave du bateau. Il y a encore plus de maquereaux qu’en Bretagne. J’en ai pêché 32 en une heure.

En Galice (Espagne), j’ai vu beaucoup de bateaux de pêche et beaucoup de poissons et mollusques en « tapas » à la carte des restaurant … mais moi, je n’ai pas pêché grand-chose!

Au Portugal, des sardine et encore des sardines! J’ai vu les bateaux de pêche décharger des tonnes de sardines. Je me suis promené dans des villages qui sentaient bon la sardine grillée. J’ai vu des kilomètres de sardines sécher au soleil. Des sardines encore des sardines!

Aux îles Madère et Canaries, je n’ai plus pêché de maquereaux, mais une Dorade Coryphène (une petite, parce que les grosses font jusqu’à 100kg) et beaucoup de petits thons appelés bonites. C’est normal, les maquereaux vivent dans les eaux froides et les dorades et bonites dans les eaux chaudes. La limite entre les eaux froides et chaudes se situe entre le Portugal et Madère. Je me rappelle avoir vu passer la température de 17 à 23 degrés en moins d’une heure au large de Gibraltar.

Dans les eaux chaudes, on peut aussi pêcher des énormes poissons, on appel cela la « pêche au gros ». Mais le problème avec des Thons, des Barracudas, des Espadons et des Coryphènes de 30, 50 et jusqu’à plus de 100 kg … c’est que l’hameçon ou le fil casse souvent! Moi, j’ai pêché un Thon de 12kg (délicieux en lasagne et à la poële) et un Bar de 10kg (délicieux au four, en brandade et en terrine!) … et j’ai perdu 2 lignes et 3 hameçons!

Les baleines, comme les dauphins d’ailleurs, se promènent dans les eaux froides et les eaux chaudes. Tomadji, un bateau ami de 10 mètres, a vu plusieurs baleines dans le Golfe de Gascogne. Sol, un autre bateau français, a heurté puis vu une baleine plus grosse que lui au milieu des îles du Cap-Vert … heureusement, il n’a pas coulé et la baleine n’a rien cassé. Sur Glazik, nous avons vu plusieurs dizaines de globicéphales (des cousins des baleines) en partant du Portugal pour Madère.

Les poissons volants sont très drôles. Ils volent vraiment juste au-dessus de l’eau sur plusieurs dizaines de mètres. Après une navigation de nuit, le matin j’ai ai souvent trouvé sur le pont à partir de Madère … donc dans les eaux chaudes!

La pêche au maquereau.... encore des maquereaux !

 

Phoques et cygnes, nous sommes en Irlande !

 

Le Portugal, ses sardines, ses sardines séchées et ses poulpes séchés

 

Mon premier poisson volant ! Nous sommes arrivés dans les eaux chaudes …

 

Arrivés dans les eaux chaudes,a ttention la « pêche au gros » commence !

 

Bonites (petits thons), Dorades Coryphènes, Thons blancs, Thons rouges … à quand le premier Espadon ?

 

Nos amis les dauphins viennent souvent jouer avec l’étrave de notre bateau !

 

Nos amies les baleines …sur Glazik nous avons croisé des Globicéphales !

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