voyage autour de l’Atlantique, 2003-2004
Je me présente, Je m’appelle Tristan; j’ai
7 ans et je suis à François d’Assise depuis
l’école maternelle. Cette année, je suis
parti faire le tour de l’Atlantique en bateau avec toute
ma famille, à bord de Glazik, un voilier de 14 mètres.
A bord, je suis :
le
responsable des drapeaux : c’est moi qui mets le pavillon
de courtoisie quand on entre dans un nouveau pays (il paraît
que c’est important parce que les gens du pays ne
sont pas contents si on oublie de le faire)
- le responsable du bout de l’annexe : c’est
moi qui accroche l’annexe au bateau pour qu’elle
ne parte pas avec le courant (l’annexe est le petit
bateau qu’on gonfle et qui nous permet d’aller
un peu partout à terre)
- et c’est moi qui, le midi, suis chargé de
mettre la table, débarrasser et essuyer la vaisselle.
Notre tour de l’Atlantique passe par les pays et régions
suivantes :
Départ
de la Trinité (Bretagne)Iles Scilly (Angleterre)
- Sud-ouest de l’Irlande
- Galice (nord-ouest de l’Espagne)
- Portugal
- Iles Madère
- Iles Canaries
- Iles du Cap Vert
- Puis, nous traversons l’Atlantique vers les Antilles
que nous ferons de bas en haut, pour repartir depuis les
Bermudes vers les Açores, Gibraltar, l’Espagne
puis la France (Méditerrannée)
Diversité des paysages côtiers
J’ai vu beaucoup de types de côtes différents
:
Le saviez-vous ? Mon papa et ma maman m’ont dit que
:
- 80% des côtes de l’île de Madère
sont des falaises, dont 50% font plus de 100 mètres
de haut avec un quasi record mondial d’un tombant
de 575 mètres. C’est sûrement vrai. Moi,
à Madère, je ne suis pas allé à
la plage mais me promener dans la montagne et dans des champs
de bananiers !
- Pareil aux îles Canaries : sur 350 km de côtes,
l’île de Tenerife, par exemple, compte plus
de 225 km de falaises. Sur les 50 km de plages disséminées
tout autour de l’île, il y a 35 km de plages
de galets et de gravier. Heureusement, moi je me baigne
souvent à partir de la jupe arrière de mon
bateau !
- Le point culminant de l’Espagne n’est pas
dans la chaîne des Pyrénées mais sur
l’île de Tenerife aux îles Canaries (Espagne).
Il ne s’agit pas du Mont Blanc (4807 mètres)
mais du Pic du Teide (3718 mètres). Moi, je l’ai
vu longtemps au dessus des nuages en partant des îles
Canaries vers le sud-sud-ouest en direction des îles
du Cap-Vert.
Aménagement des côtes
Il y a plusieurs types d’aménagement des côtes
:
- pour diriger les bateaux
- pour protéger les bateaux du vent et de la houle
- pour fabriquer de l’énergie et de l’eau
- et peut-être d’autres aménagements
auxquels je n’ai pas pensé
Aménagements côtiers pour diriger les bateaux
Les balises et les bouées :
elles
sont toujours placées à côté
de récifs dangereux avec un code pour dire
si elles sont au nord, à l’ouest, à
l’est ou au sud du danger.
- les balises sont construites directement sur le
rocher (en béton par exemple); les bouées,
quant à elles, flottent attachées au
fond de la mer par une grosse chaîne.
- par temps de brouillard, on ne peut pas les voir;
les bouées sont souvent équipées
d’un système qui leur permet d’émettre,
avec la houle, un bruit pour qu’on puisse les
entendre à défaut de les voir.
- ici au Cap Vert il n’y a pas une seule balise
: on a intérêt à bien regarder
la carte car il y a des récifs partout.
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Les
phares :
- ils permettent d’éviter aux bateaux,
la nuit, de faire naufrage sur les côtes. Chaque
phare a son propre code visuel (des scintillements
ou des occultations) pour qu’on puisse, en se
repérant sur une carte marine, l’identifier
avec précision.
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Aménagements côtiers pour protéger les
bateaux du vent et de la houle : les ports
Il y a plusieurs sortes de ports :
Aménagement côtiers pour fabriquer de l’énergie
et de l’eau
Les
éoliennes :
- Ce sont des machines qui permettent de transformer
l’énergie du vent en électricité.
Il y en souvent sur les bateaux mais aussi sur les
côtes là où il y a beaucoup de
vent. Moi j’en ai vu beaucoup en Galice (Espagne)
mais aussi à Porto Santo et aux Canaries.
Les usines de dessalinisation :
- Ce sont des usines qui transforment l’eau
salée en eau douce. Nous en avons un à
bord, c’est très pratique mais bien sûr
ce n’est pas une usine : il fabrique 90 litres
à l’heure. Dans la plupart des îles
que nous avons vues, l’eau douce provient d’une
usine de dessalinisation.
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Activités du bord de mer
Le tourisme :
Le bord de mer attire de nombreux touristes qui apprécient
les bains de mer, les jeux sur la plage, les promenades
dans les dunes etc… Aux îles Canaries, c’est
le tourisme qui apporte le plus d’argent dans
l’économie. Avec tout cet argent, on fait
travailler les gens, on construit des routes, etc… |
La
pêche :
Au Cap Vert, les eaux sont très poissonneuses
et on pêche beaucoup de thon rouge (nous-mêmes
nous en avons pêché un de 12 kilos!) et
de langoustes. Cela permet aux habitants de se nourrir
mais aussi de gagner de l’argent. Nous avons vu
des usines de conserves de thon.
Au Portugal, on pêche surtout des sardines. A
bord nous avons appelé le Portugal le pays de
la sardine.
En Galice, c’est la pêche qui est la principale
ressource de la région; la Galice est le premier
producteur espagnol de mollusques. |
Les transports :
La mer est l’un des moyens de transport les moins
coûteux. C’est pour cela qu’il y a
de nombreux ports de commerce sur les côtes avec
des cargos, des pétroliers, etc… qui déchargent
leur cargaison qui sera ensuite acheminée vers
sa destination finale, le plus souvent par la route
ou le train. Moi j’ai vu beaucoup de cargos, pétroliers,
porte-containeurs en traversant la Manche et le golfe
de Gascogne. |
Faune aquatique de la façade est de l’Océan
Atlantique Nord vue par Tristan entre l’Irlande (52°N)
et les Iles du Cap Vert (16°N)
En Bretagne (France) et aux îles Scilly
(Grande-Bretagne), j’ai pëché beaucoup de
maquereaux et vu quelques dauphins.
En Irlande, j’ai vu des phoques, des
cygnes dans des baies abritées et partout partout des
dauphins qui venaient nous dire bonjour et jouer avec l’étrave
du bateau. Il y a encore plus de maquereaux qu’en Bretagne.
J’en ai pêché 32 en une heure.
En Galice (Espagne), j’ai vu beaucoup
de bateaux de pêche et beaucoup de poissons et mollusques
en « tapas » à la carte des restaurant
… mais moi, je n’ai pas pêché grand-chose!
Au Portugal, des sardine et encore des sardines!
J’ai vu les bateaux de pêche décharger
des tonnes de sardines. Je me suis promené dans des
villages qui sentaient bon la sardine grillée. J’ai
vu des kilomètres de sardines sécher au soleil.
Des sardines encore des sardines!
Aux îles Madère et Canaries,
je n’ai plus pêché de maquereaux, mais
une Dorade Coryphène (une petite, parce que les grosses
font jusqu’à 100kg) et beaucoup de petits thons
appelés bonites. C’est normal, les maquereaux
vivent dans les eaux froides et les dorades et bonites dans
les eaux chaudes. La limite entre les eaux froides et chaudes
se situe entre le Portugal et Madère. Je me rappelle
avoir vu passer la température de 17 à 23 degrés
en moins d’une heure au large de Gibraltar.
Dans les eaux chaudes, on peut aussi pêcher des énormes
poissons, on appel cela la « pêche au gros ».
Mais le problème avec des Thons, des Barracudas, des
Espadons et des Coryphènes de 30, 50 et jusqu’à
plus de 100 kg … c’est que l’hameçon
ou le fil casse souvent! Moi, j’ai pêché
un Thon de 12kg (délicieux en lasagne et à la
poële) et un Bar de 10kg (délicieux au four, en
brandade et en terrine!) … et j’ai perdu 2 lignes
et 3 hameçons!
Les baleines, comme les dauphins d’ailleurs, se promènent
dans les eaux froides et les eaux chaudes. Tomadji, un bateau
ami de 10 mètres, a vu plusieurs baleines dans le Golfe
de Gascogne. Sol, un autre bateau français, a heurté
puis vu une baleine plus grosse que lui au milieu des îles
du Cap-Vert … heureusement, il n’a pas coulé
et la baleine n’a rien cassé. Sur Glazik, nous
avons vu plusieurs dizaines de globicéphales (des cousins
des baleines) en partant du Portugal pour Madère.
Les poissons volants sont très drôles. Ils volent
vraiment juste au-dessus de l’eau sur plusieurs dizaines
de mètres. Après une navigation de nuit, le
matin j’ai ai souvent trouvé sur le pont à
partir de Madère … donc dans les eaux chaudes!
La pêche au maquereau.... encore des maquereaux !
Phoques et cygnes, nous sommes en Irlande !
Le Portugal, ses sardines, ses sardines séchées
et ses poulpes séchés
Mon premier poisson volant ! Nous sommes arrivés
dans les eaux chaudes …
Arrivés dans les eaux chaudes,a ttention la «
pêche au gros » commence !
Bonites (petits thons), Dorades Coryphènes, Thons
blancs, Thons rouges … à quand le premier Espadon
?
Nos amis les dauphins viennent souvent jouer avec l’étrave
de notre bateau !
Nos amies les baleines …sur Glazik nous avons croisé
des Globicéphales !

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