Nouvel An à Sainte Lucie avec la marraine du bateau

Dimanche 28 décembre :

les Bruzeau arrivent; Glazik –et son équipage- et ravi de revoir sa marraine Haude.. Qui le lui rend bien!

Juste avant leur arrivée nous avons eu un sacré coup de vent au mouillage de Sainte Anne; 35 noeuds et plus, vent tournoyant, Glazik bougeait tellement que nous partons au dernier moment nous abriter au mouillage du Marin, an fond d'une baie ultra protégée.

Le matin, plus un souffle de vent : nous levons néanmoins l'ancre en direction de Sainte Lucie où il est convenu que nous retrouverons Moana, Océalys et Tomadji.

Finalement le vent se lève et nous filons deux heures plus tard à 8/9 noeuds au près bon plein. Un régal.

Une avarie de groupe électrogène nous oblige à écourter la navigation pour réparer à la marina de Rodney Bay, au Nord-ouest de l'île. Nous y voyons une importante concentration de splendides Swan et autres bateaux de plus de 50 pieds : impressionnant.

Nous faisons également les premières formalités un peu laborieuses de douane : « combien d'alcool et de cigarettes avez-vous à bord? Quel jour et à quelle heure précise repartez-vous? Avez-vous de la nourriture à bord? Bref, ce ne seront de toute façon pas les dernières formalités donc nous prenons cela « avec douceur »...

Après une bonne Pina Colada avec Ocealys retrouvé ici, la réparation du groupe par l'as mécano du bord : Ronan, nous levons l'ancre le lendemain en compagnie également de Tomadji, objectif : Marigot.

Occasion de faire une jolie navigation au grand largue, pour le plus grand bonheur des trois capitaines qui auront profusion de films et photos, d 'autant qu'il y a de l’air.

Marigot est une baie enchanteresse aux eaux limpides, avec une plage concave bordée de cocotiers et, tout au bord du mouillage, une luxuriante mangrove.

Bien sûr nous n’y sommes pas seuls, alors que le plan d'origine était de se trouver un petit mouillage isolé dans les Tobagos Cays (Grenadines), plan reporté à cause de la météo et de notre avarie de groupe.

Mais personne ne se gêne et nous convenons se mettre au quai du restaurant, à qui nous commandons en échange la langouste du réveillon.

Nous nous installons donc les trois bateaux à couple : Océalys, Glazik et Tomadji, pour le plus grand bonheur des 9 enfants. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à prévenir Moana de notre contretemps et eux sont partis aux Grenadines.

Les enfants passent le réveillon sur Glazik et les parents sur Océalys, tout se passe à merveille : c'est la fête, couronnée à minuit par deux deux feux d’artifices. Ambiance marine, un peu de danse, beaucoup de champagne et bien sûr la langouste !

Le lendemain, nous partons pour les deux pitons, un mouillage de rêve entre les deux pics de l'île (750 et 800 mètres), devant une plage de cocotiers.

C'est le site paradisiaque d'un hôtel de luxe parmi les plus beaux que nous ayons jamais vus. Pas tout à fait dans nos moyens cependant (900 US dollars la nuit), mais pour ceux qui le peuvent nous recommandons c'est absolument merveilleux.

Jaco et Haude, qui ont déjà fait un tour du monde (à pied) le classent dans ce qu'ils ont vu de plus beau, c’est dire.

Nous croisons Endeavour sous voile, un Class America du début du siècle, magnifique. Privilège de croiser l'un des plus beaux bateaux du monde dans ce site splendide qui restera longtemps dans nos mémoires... et le premier monocoque à doubler Glazik dixit le capitaine (!!).

Navigation retour au près pour terminer d'amariner la marraine et son barreur de mari, qui nous quittent le surlendemain pour l'hiver métropolitain. Bye bye ma marraine... Reviens nous voir dès que possible !

Une semaine à bord de Glazik,

Nous, terriens, nous demandons tous comment se passe le voyage de nos marins Trébaol, partis maintenant depuis six mois, et voguant à présent dans la mer des Caraïbes. Pour répondre à nos questions, nous sommes partis leur rendre une petite visite d'une semaine du 27 décembre au 4 janvier, semaine de rêve passée à naviguer entre la Martinique et Sainte-Lucie, aux Antilles.

Voici en quelques lignes le déroulement de nos journées à bord de Glazik :

Lever entre 6h30 et 7h00 du matin. C’est bien tôt, me direz-vous ? Mais non, car le soleil nous réveille doucement pour nous rappeler que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Dès lors, notre super cuisinière Béa nous concocte un excellent petit déjeuner pris sur le pont au soleil levant. Nous avons pu ainsi déguster la brioche « faite maison », un vrai délice !

Après le petit déjeuner, habillage rapide (le maillot de bain est la tenue de rigueur). Là, deux solutions. Soit nous partons naviguer pour atteindre un autre mouillage, soit nous restons au même endroit pour profiter de la beauté des lieux.

Première solution :

Départ en mer. Notre capitaine Ronan et sa « moussaillonne » Béa se préparent avec une grande ardeur à larguer les amarres et à lever les voiles. J’ai alors été en admiration devant leur grande dextérité et leur dynamisme pour manœuvrer leur bateau. Car n’oublions pas que Glazik mesure quand même 14 mètres, ce qui n’est pas rien. Béa manie le winch et borde la voile avec grand talent, tandis que Ronan s’active à donner les ordres, tenir la barre, repêcher les casquettes ou les bannettes tombées à la mer sous un coup de vent, tout ceci avec un professionnalisme digne d’un grand skeeper. Pendant ce temps, les enfants vaquent sagement à leurs occupations dans la cabine, dessinent, lisent, ou encore jouent à la poupée.

Une fois la vitesse de croisière atteinte, Ronan surveille son cap et ses voiles, et Béa s’adonne à sa tâche de cuisinière. Elle nous prépare de bons petits plats, et là encore, je suis admirative face à la dextérité avec laquelle elle manie les casseroles tandis que le bateau gîte furieusement et que je reste scotchée au fond du cockpit sans pouvoir bouger le petit doigt.

Une fois le but atteint, il faut trouver le lieu de mouillage pour y passer la nuit. Là, après rangement du bateau, nous prenons une douche bienfaisante (il faut avouer que c’est le grand luxe à bord, car la douche est chaude ! !), les enfants dînent, et nous prenons un apéritif non mois bienfaisant, toujours sur le pont, à la lueur d’une lampe à huile et de la lune. Moment divin et inoubliable. Dodo vers 21h30, épuisés que nous sommes après cette journée sous le soleil et le vent.

Seconde solution :

on reste au mouillage. Alors là, c’est le farniente total, surtout pour les invités que nous étions. Car pour les enfants et leurs professeurs, la matinée est consacrée à l’école. Béatrice et Ronan se partagent les matières pour faire travailler Corentin, Tristan et Alix, qui, installés dans la cabine, font leur travail avec sérieux, afin de rendre les évaluations au CNED en temps et en heure. Un grand bravo de ma part, car il ne doit pas être aisé de se mettre au travail dans un tel cadre !

Après le bon déjeuner de Béa, nous passons l’après-midi à nous promener à terre ou à nous reposer à bord, au soleil.
Au cours de leur périple, les Trébaol ont rencontrés d’autres familles naviguant dans les mêmes mers. Ils se suivent ainsi d’îles en îles, de mouillages en mouillages, de ports en ports, partagent les mêmes passions et vivent des moments forts. Les enfants se sont faits ainsi plein de copains et s’amusent comme des fous. Nous avons eu la chance de passer le réveillon du 31 décembre à bord d’un de ces bateaux d’amis, et ce fut un plaisir.

Nous avons découvert durant notre semaine la merveilleuse île de Sainte-Lucie, et notamment les Deux Pitons, un endroit magique et inoubliable. Nous avons surtout éprouvé un grand plaisir à passer cette semaine de rêve avec Béatrice, Ronan, Corentin, Tristan et Alix. Ils se portent tous les cinq à merveille, sont profondément heureux de vivre cette expérience, et n’ont de cesse de répéter : « elle est pas belle, la vie …hein ? »

La marraine.

 
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