Une semaine à bord de Glazik,
Nous, terriens, nous demandons tous comment se passe
le voyage de nos marins Trébaol, partis maintenant
depuis six mois, et voguant à présent
dans la mer des Caraïbes. Pour répondre
à nos questions, nous sommes partis leur rendre
une petite visite d'une semaine du 27 décembre
au 4 janvier, semaine de rêve passée à
naviguer entre la Martinique et Sainte-Lucie, aux Antilles.
Voici en quelques lignes le déroulement de
nos journées à bord de Glazik :
Lever entre 6h30 et 7h00 du matin. C’est bien
tôt, me direz-vous ? Mais non, car le soleil nous
réveille doucement pour nous rappeler que le
monde appartient à ceux qui se lèvent
tôt ! Dès lors, notre super cuisinière
Béa nous concocte un excellent petit déjeuner
pris sur le pont au soleil levant. Nous avons pu ainsi
déguster la brioche « faite maison »,
un vrai délice !
Après le petit déjeuner, habillage rapide
(le maillot de bain est la tenue de rigueur). Là,
deux solutions. Soit nous partons naviguer pour atteindre
un autre mouillage, soit nous restons au même
endroit pour profiter de la beauté des lieux.
Première solution :
Départ en mer. Notre capitaine Ronan et sa «
moussaillonne » Béa se préparent
avec une grande ardeur à larguer les amarres
et à lever les voiles. J’ai alors été
en admiration devant leur grande dextérité
et leur dynamisme pour manœuvrer leur bateau. Car
n’oublions pas que Glazik mesure quand même
14 mètres, ce qui n’est pas rien. Béa
manie le winch et borde la voile avec grand talent,
tandis que Ronan s’active à donner les
ordres, tenir la barre, repêcher les casquettes
ou les bannettes tombées à la mer sous
un coup de vent, tout ceci avec un professionnalisme
digne d’un grand skeeper. Pendant ce temps, les
enfants vaquent sagement à leurs occupations
dans la cabine, dessinent, lisent, ou encore jouent
à la poupée.
Une fois la vitesse de croisière atteinte, Ronan
surveille son cap et ses voiles, et Béa s’adonne
à sa tâche de cuisinière. Elle nous
prépare de bons petits plats, et là encore,
je suis admirative face à la dextérité
avec laquelle elle manie les casseroles tandis que le
bateau gîte furieusement et que je reste scotchée
au fond du cockpit sans pouvoir bouger le petit doigt.
Une fois le but atteint, il faut trouver le lieu de
mouillage pour y passer la nuit. Là, après
rangement du bateau, nous prenons une douche bienfaisante
(il faut avouer que c’est le grand luxe à
bord, car la douche est chaude ! !), les enfants dînent,
et nous prenons un apéritif non mois bienfaisant,
toujours sur le pont, à la lueur d’une
lampe à huile et de la lune. Moment divin et
inoubliable. Dodo vers 21h30, épuisés
que nous sommes après cette journée sous
le soleil et le vent.
Seconde solution :
on reste au mouillage. Alors là, c’est
le farniente total, surtout pour les invités
que nous étions. Car pour les enfants et leurs
professeurs, la matinée est consacrée
à l’école. Béatrice et Ronan
se partagent les matières pour faire travailler
Corentin, Tristan et Alix, qui, installés dans
la cabine, font leur travail avec sérieux, afin
de rendre les évaluations au CNED en temps et
en heure. Un grand bravo de ma part, car il ne doit
pas être aisé de se mettre au travail dans
un tel cadre !
Après le bon déjeuner de Béa,
nous passons l’après-midi à nous
promener à terre ou à nous reposer à
bord, au soleil.
Au cours de leur périple, les Trébaol
ont rencontrés d’autres familles naviguant
dans les mêmes mers. Ils se suivent ainsi d’îles
en îles, de mouillages en mouillages, de ports
en ports, partagent les mêmes passions et vivent
des moments forts. Les enfants se sont faits ainsi plein
de copains et s’amusent comme des fous. Nous avons
eu la chance de passer le réveillon du 31 décembre
à bord d’un de ces bateaux d’amis,
et ce fut un plaisir.
Nous avons découvert durant notre semaine la
merveilleuse île de Sainte-Lucie, et notamment
les Deux Pitons, un endroit magique et inoubliable.
Nous avons surtout éprouvé un grand plaisir
à passer cette semaine de rêve avec Béatrice,
Ronan, Corentin, Tristan et Alix. Ils se portent tous
les cinq à merveille, sont profondément
heureux de vivre cette expérience, et n’ont
de cesse de répéter : « elle est
pas belle, la vie …hein ? »
La marraine. |