Balade en 4x4 à Boavista

On appelle Boavista l'île aux dunes, car elle comprend de magnifiques dunes ainsi que de très belles plages de sable fin, dans des eaux limpides sans aucune trace de tourisme... et pour cause : les rouleaux sont tels que la baignade y est presque partout très dangereuse.

Nous avons même mouillé deux jours devant 8 kilomètres de plage sans même pouvoir accoster en annexe... Un peu frustrant!

Ici il y a toujours plus de français, environ 3 bateaux sur 4; nous devons être les seuls à braver les vents qui descendent rarement sous force 5 et la houle qui rendent les mouillages inconfortables voire dangereux.

Mais quel calme aussi, pas ou presque pas d'hôtels, des habitants très gentils, des paysages splendides.

Boavista est l'île la plus à l'ouest de l’archipel et n'est qu’à 500 kilomètres des côtes africaines.

Nous décidons, avec les bateaux Moana, Tomadji, Malo Ciao, Lou Virus, Ambrym et Miloreva, de louer 4 «aluguers» pour faire le tour de l'île. Les aluguers sont l'équivalent des taxis brousse, ils partent quand ils sont pleins et sont un moyen de transport très pratique. Ce sont de pick-up 4x4 et les enfants sont ravis d'être « sur le pont » à l’air... il y a un sacré vent apparent là-haut !

Notre aluguer nous emmène d'abord voir le désert, d’immenses étendues de terre avec des milliers de cailloux provenant des éruption volcaniques avec parfois un arbre au feuillage orienté par le vent.

Puis le paysage change et nous arrivons, après un marais salant, à une splendide plage de rouleaux déserte comme il se doit, au large de laquelle nous voyons passer le trimaran « Géant » de Michel Desjoyaux qui est pour l'instant deuxième de la transat Jacques Vabre.

Nous avons appris que Franck Camas, sur « Groupama », est passé au large de l'île de Sal cette nuit.. Nous aurions presque pu le croiser ou au moins lui faire un bonjour à la VHF! La vitesse de Géant est impressionnante, entre 25 et 40 nœuds selon les rafales. Quelle belle machine!

Arrive le moment du repas et nous débarquons à 18 adultes et 16 enfants dans le petit resto du coin, visiblement impressionné par notre nombre.

Cabri et poisson grillé pour tout le monde, en deux services (les enfants d’abord). Ce qui laisse le temps aux adultes de goûter pour l'apéro le fameux « grogue », rhum très fort (entre 50 et 70 degrés) et boisson nationale au Cap Vert.

Sur le chemin du retour, nous faisons une dernière halte dans des dunes de sable fin, entre deux montagnes - nous nous demandons bien comment elles ont pu se former là. Quelques concours de saut en longueur plus tard, nous rentrons aux bateaux, fatigués mais contents de cette journée de voiture un peu spéciale.

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