Vendredi 16 juillet :
Nous voici à Cala Badella, superbe crique entourée
de rochers escarpés. Bien sûr la plage
est bondée, mais le mouillage est magnifique.
Un bel écrin pour accueillir les Mariaud ce soir.
A minuit, joie des retrouvailles, puis nous nous précipitons
sur le Voile Magazine d’août apporté
par Sylvie, où figure l’interview de Glazik
et de 6 autres bateaux amis. Ah les Antilles….

Réveil en fanfare comme seule la Méditerranée
peut en provoquer : coup de sirocco tournoyant, nous
avons déjà fait deux fois le tour de notre
ancre secondaire (le mouillage principal étant
inutilisable, il faut faire avec).
Finalement, les jolis rochers ne sont plus du goût
du capitaine et nous quittons les lieux avant même
d’avoir eu le temps d’avaler un café
pour un endroit plus hospitalier : Espalmador (Formentera).
Ici pas un hôtel, il n’y a que des plaisanciers
et mis à part les « culs-nus » comme
les appellent les enfants, on se croirait presque aux
Antilles…

Nous avons gagné au change!
On prend même l’apéro avec «
Chrisolté », sympathique bateau français
qui nous donne des informations intéressantes
sur le chantier où nous prévoyons d’effectuer
les réparations de Glazik. Le monde est petit.
Dimanche 18 juillet :
Nous quittons Formentera pour une navigation de nuit
vers Minorque, avec deux malades à bord…
Tous deux passeront la journée entière
allongés dans le cockpit ! En effet, en position
allongée le mal de mer s’estompe et nous
pouvons discuter agréablement :
- que s’est-il passé en France depuis un
an ?
- Comment vont untel et untel ?
Ronan met la ligne le soir et bingo! Nous récupérons
le plus gros poisson jamais pêché à
bord de Glazik : un énorme thon estimé
à 20 kilos.

Les Mariaud sont très impressionnés,
nous aussi. Ronan et ses gros muscles nous ramène
tout cela à bord sans trop de sang partout -
nous l’achevons à coup de rhum dans les
branchies - et il finit en thon au gingembre et citron,
lasagnes, etc… Les grands classiques !
A 20 heures, nous captons la météo marine
de France inter qui remplace avantageusement celle de
RFI, captable pas toujours en clair via les ondes courtes.
Comme elle est juste après le journal, nous écoutons,
ce qui ne nous est pas arrivé depuis bien longtemps,
les nouvelles de France. « 10 morts en Irak, attentat
meurtrier dans la bande de Gaza, 10 kilomètres
de bouchon sur l’autoroute A 13 en direction de
Paris… En fait, rien n’a changé en
un an…
Après une escale dans une jolie cala, la «
Turqueta », nous filons sur Ciutadela, magnifique
ville historique et préservée, pour y
déposer les Mariaud.
Terrasses de café sous les arcades, palais des
grandes familles de l’île, cathédrale,
le tout dans des tons ocre et jaune provençal.
Nous apprécions ce retour aux vieilles pierres
qui sent bon l’Europe.
|