Repos dans un petit paradis avant le grand saut

Fin novembre 2003

23 novembre : escale «technique» à Sal; nous déposons Tristan à l'avion hebdomadaire direct vers Paris, en même temps que ses copains du bateau Moana; le lendemain, Papi arrive par le même avion mais dans l'autre sens. Il a quand même eu le temps d'embrasser son petit-fils à Roissy ?

Nos amis de Zed sont arrivés la veille depuis Dakar et nous sommes contents de pouvoir leur dire au-revoir avant de les retrouver, c'est convenu, dans un petit mouillage choisi à Union (Iles Grenadines) mi-janvier.

Nous disons au-revoir aux Moana qui traverseront l'Atlantique quelques jours après nous : nous convenons d'une vacation iridium au moment de la météo de RFI à 11H40 TU.

Navigation de nuit au programme en direction de l'île de Brava où nous avons donné rendez-vous à Tomadji avant de partir pour la grande traversée. Heureuse décision, car Brava est le plus beau mouillage que nous ayons fait au Cap Vert (voir photos dans quelques jours si tout se passe bien).

Un superbe coin de paradis, petit village encaissé entre les montagnes, tranquille et serein. (un à deux bateaux par semaine en ce moment, c'est tout)

Nous sommes abordés par des pêcheurs dès notre arrivée et leur achetons un énorme thon pour une poignée d'escudos : nous n'avons pas pêché depuis plusieurs jours!

Tomadji est bien là comme prévu et nous prenons le lendemain l'alugher pour la «grande» ville de l'île, afin de faire l'avitaillement de produits frais et d'envoyer quelques e-mails avant la transat.
La voiture emprunte une route magnifique creusée à la verticale dans la roche, pour atteindre la ville située à 500 mètres d'altitude.
Surprise, l'île ayant été une escale pour les baleiniers américains au 18° siècle, de nombreux habitants parlent l'anglais et presque toutes les familles ont un enfant parti travailler aux USA qui renvoie régulièrement de l'argent. Cela, combiné aux cultures permises par la partie arrosée de l'île fait que l'on vit plutôt bien à Brava.
En revanche, très peu de traces de tourisme et nous sommes obligés d'aller chez le curé catholique du village pour avoir un accès à internet car il n'y a pas suffisamment de passage pour rentabiliser un cybercafé.

En cherchant le presbytère, nous croisons la maison du pasteur protestant, parti aux Etats-Unis, ainsi que celle des témoins de Jéovah : petite ville mais grande variété de religions...

De retour au bateau, nous faisons la connaissance de Brigitte, une nordiste de Marquette (près de Lille) qui a épousé un Cap verdien et monté une très jolie pension sur la mer à Brava. Le monde est vraiment petit.

Pendant ce temps, Corentin nous a pêché avec papi une bonne quinzaine de poissons «portions» en une demi-heure : il a charge de famille et prend son rôle d'apporteur de protéines très à cœur. 3 poissons par personne, c'était un véritable régal.

Le mouillage est si beau que nous décidons de ne partir que le surlendemain, laissant Tomadji partir avec une journée d'avance : nous devrions donc se croiser à peu près au milieu. Cela laissera également le temps au genou du capitaine, abîmé dans la navigation Sal-Brava, de se remettre avant le grand saut.

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